Comment décrocher des écrans en famille pendant les vacances?

Une chronique de Mélissa Canseliet | Publication le 20 juillet 2025


Les vacances d’été sont là. Un moment pour souffler, se retrouver… et, pour bien des parents, une question qui revient : comment limiter les écrans sans déclencher la 3ème guerre mondiale à la maison?

Car dès que l’école s’arrête, la routine et ses repères volent un peu en éclats. Les journées s’étirent, l’ennui s’installe, et les écrans peuvent vite s’imposer par défaut. Faciles d’accès, omniprésents, ils sont conçus pour capter l’attention. Et le cerveau des jeunes, encore en développement, y est particulièrement sensible.


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Pourquoi c’est si difficile de décrocher?

Les réseaux, les jeux, les vidéos activent les circuits cérébraux de la récompense. Chez les ados, le cortex préfrontal, responsable du contrôle de soi et de la planification, n’est pas encore mature. Résultat : ils sont attirés par ce qui stimule, récompense vite, et demande peu d’effort.

« Chez les ados, le cortex préfrontal, responsable du contrôle de soi et de la planification, n’est pas encore mature. »

Demander à un ado de décrocher sans rien proposer d’autre, c’est un peu comme lui demander de lâcher une glace fondante… pour une assiette vide.

Trois leviers concrets pour cet été

1. Rythmer sans interdire

Fixer des moments avec et sans écran aide à structurer les journées. Le cerveau aime les routines : savoir qu’un temps d’écran est prévu peut finalement apaiser les tensions.

2. Remplacer sans culpabiliser

Un jeune sur TikTok n’est pas simplement un « accro » : il cherche du lien, une émotion. Proposer autre chose, selon ses goûts, sera probablement plus efficace que de faire la morale.

« Un jeune sur TikTok n’est pas simplement un ‘accro’ (…) »

3. Montrer l’exemple

Les enfants imitent ce qu’ils voient. En réduisant aussi notre propre usage des écrans, on crée une dynamique familiale positive.

Un été pour reprendre le pouvoir

Les vacances offrent un terrain parfait pour renforcer la conscience numérique. C’est l’occasion d’expliquer comment les écrans agissent sur le cerveau, et pourquoi il est si facile de s’y perdre. Comprendre, c’est déjà résister. Car déconnecter un peu, ce n’est pas tout couper. C’est apprendre à mieux choisir. À ne plus simplement subir. Et à construire, petit à petit, un rapport plus sain au numérique, pour revenir plus présents, plus forts, et plus libres.

Alors bonnes vacances!


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